Petits dictons & citations




jeudi 24 novembre 2011

Mieux vaut tard que jamais/Magali is Alive & Well & Living in Bolivia

Chers lecteurs,

Tout d'abord, pardon, ça fait un bail, pour le dire légèrement, que vous avez eu de mes nouvelles. C'est pourtant pas le fait que je manque de temps depuis que je suis revenue du voyage AFS, vu qu'ici les vacances d'été viennent de commencer. Je savais que je n'aurai pas dû prendre la bonne résolution de vous tenir au courant régulièrement, vu que fait toujours du mal à les tenir. Pas que ce soit très grave; j'ai comme un doute que je ne suis pas là première et loin d'être la dernière pour qui c'est le cas.

À propos de prendre des résolutions, c'est une tournure autorisée, ça? J'avoue que j'ai commencé à mélanger mes expressions, jusqu'à traduire des choses (et à les utiliser, ce qui est pire) réservées à l'anglais et au néerlandais en français. Je feuillète mon journal et trouve un passage où il m'a fallu une demi-page avant de me rendre compte que, non, le 'let alone/laat staan' qui est correct en anglais et néerlandais ne se disait pas 'laissez seul' mais 'allez voir' en français. Tous les flamands sont en train de perdre leur français, ils le comprennent encore mais quand il s'agit de répondre, leur phrases sont truffées d'espagnol. Chez moi ce n'est pas le cas, vous vous en doutez, mais il y à quelques jours j'ai discuté Catulle et Latin avec une autre fille qui en avait fait 6 ans, et c'est à ça que mon espagnol s'est substitué. J'avoue aussi qu'en regardant la vidéo du discours de démission de Berlusconi sur le site de la VRT (j'ai d'ailleurs pas mal rigolé sur comment il a essayé de défendre son honneur -- avouons que c'était plutôt perdu d'avance) j'ai remarqué que l'italien n'avait plus du tout la même sonorité qu'avant.

Enfin bref, je ferais mieux d'en revenir au choses qui intéressent tout le monde et pas seulement les idiomophiles (encore un de ces mots dont je ne sais pas s'il existent vraiment).

Le premier novembre à 18 heures j'ai embarqué dans un bus pour La Paz, et j'y ai passé 14 heures. Les bus ici il y en a de toutes les classes. Dans les bus-cama, comme celui-là, tu peux mettre ton siège quasi tout à fait à plat et le transformer en
lit, d'où le nom. Ça fait que j'ai passé le plus clair de mon temps à dormir.
Une fois à La Paz j'ai débarqué chez Andrea qui habite super près du bureau d'AFS depuis qu'elle a déménagé, il y a deux mois. Elle va bien, et Lucho et Luna et tous leurs chiens vont bien aussi (ils avaient des chiots cocker très mignons. Ils m'ont demandé si j'en voulais pas un mais j'ai dû leur répondre que Marcelo, Monica et JV feraient probablement une drôle de tête et qu'il ne ferait pas bon ménage avec le chat. Déjà qu'il ne fait pas super bon menage avec moi, alors... Elle m'a répondu avec une phrase que vous connaissez sûrement, et que je vais quand même vous remettre ici: "Le chien pense: l'homme me nourrit, me soigne et tient à moi, ce doit être un dieu; le chat pense: l'homme me nourrit, me soigne et tient à moi, je dois être un dieu."

Il faut avouer que c'est criant de vérité.

Le lendemain, on partait déjà pour le lac Titicaca. C'était magnifique, on a fait beaucoup de bateau et je me suis rendue compte que là mer me manquait. Chose assez bizarre, je n'ai pas vu un seul voilier, et je peut vous dire que ce n'était pas le vent qui manquait.

C'est incroyable comment la couleur du lac change à cause des nuages. On a visité deux îles, Isla del Sol et Isla de la Luna, où il y avait des ruines de deux civilisations pré-colombiennes, dont guide a eu beau tambouriner les noms, je les ai quand même oubliés. On a dormi sur l'île du soleil, après une 'petite' marche de 20 minutes. Je peux vous dire qu'à plus de 3000 m, on les sent, les 20 minutes. Mes compagnons hésitaient entre rouge et bleu pour la couleur de mon visage. Je leur ai dit qu'ils n'avaient qu'à faire un compromis et dire que j'étais mauve. Ou cramoisie.

Le lendemain, je n'ai pas pris beaucoup de photos, parce que j'avais oublié le chargeur de mon appareil à La Paz et que les batteries me lachaient. Remarquez, je ne sais pas si ça aurait aidé de l'avoir, vu que je ne me rappelle pas d'avoir vu une prise dans notre chambre. On avait fait un feu de camp là veille après avoir mangé du poisson du lac super bon (le poisson aussi, ça me manquait). J'ai passé deux heures sur la proue du bateau lorsqu'on retournait vers la rive. Je pense que c'est ça que j'ai préféré.

Le soir on est reparti vers La Paz. J'ai profité du temps libre à Copacabana pour m'acheter un chapeau de cowboy typiquement bolivien. Voir les photos.
On a passé quelques jours (1,5 pour être exact) à La Paz pour faire le debriefing de la première partie de l'année et un 'talent-show' où on a livré une performance admirable quand on sait qu'on était quasi pas préparé.

Après on est parti pour le Salar d'Uyuni. Bus et puis train pour arriver à 2 heures du mat' dans ce bled qui a là chance d'être 'là porte vers le Salar' sinon ça ne serait qu'un trou perdu tout juste bon à servir de ville frontalière antre de contrebandiers. Le guide m'a expliqué que vu là proximité du Chili et le territoire désertique du Salar et ses environs, c'était l'endroit rêvé pour faire entrer et sortir des trucs discrètement. Le lendemain on a visité un cimetière de trains où je suis quasi sûre que Joëlle aurait pu passer une semaine (si j'avais eu un meilleur appareil, ça ne m'aurait pas dérangé plus que ça).

Le jour suivant était celui du départ. On a été retardé par la 'mafia' des tours opérateur locaux qui n'appréciaient pas trop qu'on voyage avec une agence de La Paz et qui exigeaient un tas de paperasses comme seule une bureaucratie dégénérée est capable d'inventer. On a pu partir, mais on a dû couper les geisers du circuit par manque de temps. On a quand même vu la fameuse lagune rouge, avant de dormir dans un bled au milieu du Far West bolivien.

Le dernier jour du parcours a été le plus chargé, avec des lagunes, des formations de roc volcanique, un canyon, et enfin le Salar et ses cactus millénaires. On a pris pas mal de photos dont la perspective est faussée (tout ce sel et cette lumière, ça joue forcément des tours à votre appareil), où on s'adosse à un chapeau par exemple, ou on sort d'un oeuf. Après être rentré à Uyuni on a mangé et traîné jusqu'à minuit pour prendre le train en sens inverse. Il y a deux lignes ferroviaires en Bolivie, et elles ne sont même pas connectées.

On devait retourner à Santa Cruz directement depuis Uyuni, mais certains sont repartis vers La Paz, fût-ce pour le concert de Guetta où pour escalader une montagne. (Ils ont réussi à atteindre le sommet, pas une mince affaire d'après ce que j'ai lu sur la cime en question). Nous on est rentré, après avoir subi un retard parce que l'autoroute était bloquée pour cause de cyclisme. Encore heureux que le Dakar n'ai pas été autorisé à passer par le Salar.

Je regrette de n'avoir pas passé plus de temps à La Paz, qui en tant que ville me plaît infiniment plus que Santa Cruz. Météorologiquement aussi, d'ailleurs. Mais Andrea m'a dit de revenir quand je le voulais, et j'y compte bien. En janvier, probablement, lorsque le climat de Santa Cruz est réputé insupportable.

Pour ce qui est des photos, je suis en train de voir comment transférer mes albums de FB vers ici. Je n'en suis pas encore sortie. (EDIT: Maintenant, si.)

Le colis de Gerald est arrivé (il va falloir avouer que la poste belge est sortie gagnant du concours de vitesse), un tout grand merci! J'ai repris mes bonnes vieilles mauvaises habitudes de lire des livres d'une traite et le sien m'a beaucoup plu. Après le Club des Incorrigibles Optimistes, je suis passé au Cercle Littéraire des Amateurs d'Épluchures de Patates. Le premier est un peu volumineux pour le lire d'une traite. J'ai aimé. Le deuxième était exactement le genre de chose légère dont j'avais besoin après ça. Je pense avoir passé deux heures à glousser comme une dinde sur le toit en le lisant. (J'étais montée pour attraper un peu de vent. Je pense que je vais aller lire là plus souvent.) (Comprenez qu'il m'a fallu plus de 2 heures pour lire le livre; il m'a fallu la journée, dont deux heures passées sur le toit.)

Merci.



Hallo, iedereen! En sorry voor het lange, lange uitstel.

Voilà, nu die formaliteiten uit de weg zijn kunnen we de echt interessante onderwerpen aansnijden. Ik heb vakantie, dus hele lege weken te vullen met leuke dingen. Ik sta open voor suggesties, hou het liefst binnen de wet, voor de rest mag je je verbeelding de vrije loop geven.

Ik heb nu drie keer per week gitaar. Alles vanaf nul opnieuw, maar dat is nodig, want de vijf akkoorden die ik al kende kunnen me voor wat ik nu mee bezig ben niet helpen.

Ik heb nu al een week het voornemen genomen om 's morgens te gaan joggen (het in de (na)middag doen is zelfmoordneigingen hebben). Er is (vanzelfsprekend) nog niks van gekomen.

Maar ja, dat is allemaal routine, en dus redelijk saai. Wat jullie natuurlijk echt interesseert is hoe mijn fantastische AFS-reis is verlopen. Wel het was, euh... fantastisch.

Ik heb in La Paz bij een oude vriendin gelogeerd, en alle andere belgen teruggezien (en een boliviaan ontmoet die een jaar in Antwerpen was met AFS en nu accentloos Antwerps spreekt. Da's nu eens 'n paradox, niet? Of is het een oxymoron?).
Lago Titicaca was super mooi. Diepblauw bij zonnig weer en dreigend, wild grijs waar er wolken waren. Ik had er echt graag op gezeild. Het was niet de wind die tekortkwam, zodra je er de volle kracht van voelde had je je warme winterkleren nodig. We hebben op één van de eilanden geslapen en ruïnes bezocht.
We zijn de volgende dag naar La Paz teruggekeerd en op de terugweg hebben we bijna een uur lang een dubbele regenboog voor ons uit gezien. Ik heb een van de boliviaanse vrijwilligers de Ierse legende van goud en regenbogen en leprechauns verteld. Hij vond het een mooi verhaal.

De volgende dag hadden we reoriëntatie, wat behoorlijk saai is als het aansleept, en natuurlijk sleept het aan, waar denk je dat je bent, Duitsland? Welkom in Bolivia, het land van wanorde en 'beleefd' een uur en een half te laat aankomen.

In de avond was er talentshow, dat was leuker, en een beetje snel in elkaar geflansd door iedereen behalve La Paz die al een maand zat te oefenen.

De volgende ochtend vertrokken we al voor Uyuni. Daar ligt de grootste zoutvlakte ter wereld. Hebben we ook bezocht, samen met een boel andere dingen. Foto's staan op Facebook; ik ben nog aan het uitzoeken hoe ik ze hier kan krijgen zonder ze allemaal opnieuw te moeten uploaden -- dat zou een week duren. En daarbij ben ik daarvoor veel te lui.

Bij die reizen zijn we door heel veel gebieden getrokken waar de mens amper was gekomen, 's nachts waren er veel sterren en was het niet bijna volle maan geweest, hadden we zeker de melkweg gezien. Daardoor is mijn astronomie-fanatisme weer opgestart, en heb ik een vurige ruzie gehad over semantiek -- jawel, een vurige ruzie -- want astronomie is NIET hetzelfde als astrologie. Het is wetenschap versus big load of bullshit.

Maar ja, het plan was dus om de meteorenregen 'Leonides' (nee niet das, des) te bekijken, 17 november om 5 uur 's morgens. Ik ben die dag effectief om half vijf opgestaan.

Was het niet de enige nacht waarop cruceño weergod had besloten dat een bewolkte sterrenhemel een reuzeïdee was, zeker!?

Anyway, ik was behoorlijk pissed, maar ik ben op zoek welke volgende regen wanneer te bekijken is.

De engelse titel van het artikel is een toespeling op Jacques Brel. Postkaart voor wie vindt hoe.

De huiskat kan me niet uitstaan. Ze verteerd het feit dat ik nu in het bed van de geliefde-meesteres-die-mij-in-haar-bed-toelaat heb ingepikt en haar (de kat, niet de meesteres) d'r uit heb geschopt (quite literally) niet zo goed.

Ik heb vandaag een ontdekking gedaan. 'Lima' is NIET de spaanse vertaling van het engelse 'lime' dat 'limoen' betekent. Van dat laatste ben ik niet eens zeker. Limoen is toch een groene citroen, niet? Oh, wat doet dit land met mijn hersenen? Ik begin te geloven dat ik ze zoals klein duimpje bij de overtocht van de grote plas stukje per stukje in het water heb gegooid, om zeker te zijn dat ik zou kunnen terugkomen...