Petits dictons & citations




samedi 5 mai 2012

Dernier mois et rock 'n roll...

Bon, je sais que ça fait trois mille plombes, mais j'avais la flemme de vous écrire, d'accord!? Comme ça c'est dit et au moins j'aurai pas tourné autour du pot... Et puis si c'était pour vous faire un copier-coller-réarranger de mes articles précédents, je n'en voyais pas l'usage...

En attendant, le temps a passé sans que je ne m'en rende compte, et officiellement le 10 juin je quitte Santa Cruz pour La Paz et mon avion de retour deux jours plus tard. Je dis officiellement parce que je suis en train de voir si je ne peux pas retarder l'inévitable de deux semaines, revenir seulement le 27.

Ça ne me laisse plus grand chose de toute manière, et j'évite de trop y penser et de suivre les lamentes internationales des autres AFS à travers le monde, ici en Bolivie, au Pérou, au États-Unis c'est un peu partout la même plainte...

L'université a commencé depuis quelques semaines, et je me suis incrustée dans le cours de philologie hispanique. C'est surtout de la littérature, de la grammaire, et un peu d'histoire et géo du monde hispanique...
Il y très peu d’intérêt pour cette direction d'étude, ce qui fait qu'il y a 17 étudiants. On a certains cours avec la quarantaine d'étudiants d'anglais, mais bon.

Le pays est un peu retourné dans tous les sens; il y une grève générale de la santé publique parce qu'en plus d'avoir les salaires les plus bas sans aucun autre avantage que de ne devoir travailler que 6 heures par jour, le gouvernement veut leur en faire travailler 2 de plus sans changer ni salaire ni le nombre de jours de congé payés... qui est actuellement à zéro. En plus il y a une marche des indigènes des terres basses contre la construction d'une autoroute à travers une zone protégée où ils habitent (pour plus de détails s'adresser à Christine Simonart qui vous expliquera ça beaucoup mieux que moi). En clair ça veut dire qu'ils vont à pied des terres basses jusqu'à La Paz, gravissant tout le dénivelé que ça implique sur des centaines de kilometres avec femmes et enfants. C'est déjà la 9ième, autant vous dire que le gouvernement est dans le déni tout en essayant de les calmer.

Avec ça il y a des histoires de nationalisation et de bâtons dans les roues d'entreprises particulières, bien qu'elles soient nationales.

Enfin tout cela n'engendre pas grand chose si ce n'est des éditoriaux et des articles d'opinion incendiaires (et dans le journal local, il y en a 6 ou sept par jour) et des discussions politiques -- toujours en faveurs des opposants, vous êtes dans une région qui crache allègrement sur le gouvernement.

Je dois dire que ça m'influence peu même si je sais suivre et m'indigner. Quand je suis sur la plaza je me couvre les oreilles pour les protéger contre les pétards pirates édition industrielle des mini-manifs, et je regarde les 30 000 pigeons tous plus cons les uns que les autres se faire des attaques cardiaques à chaque fois. Monica me dit que ça peut être bien pire; apparemment, à La Paz, ils utilisent de la dynamite.

En parlant de dynamite, j'ai découvert un groupe local qui en  fait -- au sens figuré. Los Salmones (les saumons, pour ceux qui ne l'auraient pas compris) est un groupe qui fait du rock, du blues et du rock 'n roll (et non,ce n'est pas la même chose que le premier) avec une énergie terrible. A force de les suivre partout en essayant de capturer cette fameuse énergie en image (gros scoop: je n'y arrive pas, mon petit appareil photo de touriste ne me permet pas vraiment de faire de la photo en lieu obscur, et malheureusement les concerts ça a tendance à être la nuit dans des endroits sombres. Sans parler du fait que je refuse catégoriquement d'utiliser le flash, parce que, autre gros scoop, le flash, c'est moche.) ils ont fini par me remarquer et depuis on est plus ou moins des connaissances (amis? personnes ayant le même goût en musique? j'ai toujours du mal à définir ce genre de relation indéfinie). Miguel, le chanteur, m'a fait rentrer gratis à leur dernier concert. Concert où j'ai à un certain moment grimpé sur scène pour danser (ceux des scouts situeront) sur Blue Suede Shoes en gueulant près du micro avec Miguel (vu qu'ils ne la jouent que récemment, ses paroles étaient peut-être un doigt approximatives -- ou je ne comprends rien à l'anglais façon camba). J'espère avoir été assez loin du dit micro pour que personne n'ait entendu ma voix -- je tiens de bonne source (appelons-la maman) que je chante comme une casserole.


Non, il n'y a pas de photos. Et s'il y en avait, je ne suis pas sur que j'aurais la confiance de vous les montrer. J'ai fait 10 ans de théâtre, mais je ne suis pas encore au point de vouloir promouvoir mon image comique (pour ne pas dire ridicule) de cette façon.

Cet article est en train de se faire inhumainement long, félicitations donc si vous êtes arrivés jusqu'ici. Je vais m'arrêter là. Pour terminer, mon commentaire obligatoire sur le temps: l'hiver arrive, nous voilà obligé de porter des manches longues 1 fois par semaine et de dormir sous les draps -- ça faisait des mois que je m'allongeais en pyjama sur le couvre lit et m'endormais là.

Gros bisous et à très (trop) bientôt,

Magali.






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